
PREMIER MODULE | Comprendre le stress traumatique, et comment y résister et s'y adapter
PREMIÈRE PARTIE | En quoi le travail humanitaire peut - il être stressant ?
Le travail humanitaire fait partie des expériences les plus exaltantes, enrichissantes et importantes au monde. Il possède :
- UN ATTRAIT MORAL : Il s’agit généralement d’un travail réalisé pour de nobles causes.
- UN ATTRAIT SUR LE PLAN PERSONNEL : Le travail à l’international et le fait d’être exposé à différentes cultures oblige les individus à se dépasser et à progresser.
- UN ASPECT AVENTUREUX : Les travailleurs humanitaires apportent souvent leur aide dans des situations extrêmes et difficiles.
Les défis liés au travail dans le secteur humanitaire peuvent être stimulants et très gratifiants, tant sur le plan personnel que professionnel. Cependant, ces aspects positifs ont parfois des coûts personnels liés au fait de vivre et de travailler dans des situations de catastrophe humanitaire et de violence, et de se trouver confronté à des difficultés qui semblent souvent insurmontables. Parmi les pressions associées au travail humanitaire, on retrouve notamment :
- LES MENACES ET VIOLENCES : Que ce soit en raison de catastrophes naturelles, de conflits civils ou d’une augmentation de la criminalité « intérieure », de nombreux travailleurs humanitaires sont témoins de violences et de leurs conséquences, ou sont exposés à des histoires bouleversantes de tragédies personnelles.
- LA DISLOCATION SOCIALE : De nombreux travailleurs humanitaires se trouvent séparés de leurs réseaux de soutien sociaux, tels que leurs amis et leur famille.
- LA DISLOCATION CULTURELLE : Le fait de vivre dans un nouveau pays implique souvent un besoin d’apprendre de nouvelles règles pour pouvoir communiquer de manière polie et efficace.
- LA DISLOCATION SPIRITUELLE : La séparation d’avec les cadres religieux familiers, l’exposition à des points de vue radicalement différents en matière de spiritualité et de religion, et l’exposition à des événements traumatiques peuvent remettre en cause et même modifier les convictions religieuses d’un travailleur humanitaire.
- LA PAUVRETÉ ET LA PRÉCARITÉ : Les travailleurs humanitaires vivent et travaillent souvent dans un environnement où règnent des conditions de pauvreté extrêmes et les souffrances qui y sont associées, sans avoir de ressources suffisantes pour combattre ces problèmes. Ceci peut aboutir à des sentiments d’impuissance et une impression d’être submergé.
- LES DILEMMES MORAUX : Le travail humanitaire peut également impliquer des dilemmes moraux, comme le fait de négocier avec des chefs de guerre, la possibilité que l’aide humanitaire prolonge un conflit ou le fait d’assister à des violations des droits de l’homme, sans pouvoir réagir du fait de considérations opérationnelles.
- L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL : Les facteurs de stress fréquents incluent : le conflit interpersonnel et culturel parmi les membres d’équipe qui sont contraints à vivre de manière très rapprochée et interdépendante sur de longues périodes ; l’ambigüité des rôles; le manque de ressources adéquates, de personnel, de temps, de soutien logistique ou de compétences adéquates pour réaliser le travail demandé ; et une charge de travail considérable et de longues heures.
Pour votre réflexion personnelle…
- Que trouvez-vous de particulièrement gratifiant dans le fait de travailler dans le secteur humanitaire ?
- Que trouvez-vous de particulièrement difficile (physiquement, émotionnellement, mentalement, spirituellement et sur le plan relationnel) dans le fait de travailler dans le secteur humanitaire ?
- Comment réagissez-vous à certains des défis que vous avez identifiés ?